La doctrine biblique de la création -Douglas Kelly Éditions La Lumière, 1ère édition, février 2011, 270 pages. Prix : 11,04 euros.
CE LIVRE était avidement attendu en France. Il fera, c’est certain, l’effet d’une source d’eau rafraîchissante en plein milieu des déserts intellectuel du rationalisme et du scientisme, et théologique de la pensée libérale et évolutionniste. La question des origines, si elle fait débat depuis plus d’un demi-siècle dans les pays anglo-saxons, et a stimulé de vives et âpres discussions scientifiques qui, par ricochet, ont conduit les érudits, théologiens et exégètes bibliques à approfondir comme jamais l’étude des Saintes Ecritures, a suscité, en revanche, bien peu d’écho généralement dans l’Église française. Les seules voix qui se soient levées dans l’Église française ont été promptes, hélas, à embrasser, sans réserve et sans discernement, la théorie de l’évolution et les autres théories conventionnelles des origines. L’affaire semblait entendue et close : la Genèse ne présenterait pas un récit historique, chronologique et littéral des six jours de la création, mais ne transmettrait qu’une signification spirituelle ; il fallait à tout prix combattre le point de vue « anti-scientifique » insensé des chrétiens « intégristes » qui récusaient, au nom de la Bible, les avancées et découvertes scientifiques modernes, et jetaient un opprobre sur toute la communauté chrétienne, en refaisant le procès de Galilée.
Curieusement et ironiquement, alors que des intellectuels et scientifiques chrétiens français tenaient un tel langage et réussissaient à rallier à leur cause une grande partie de l’Église évangélique qui commençait à succomber à la voix séduisante de ces sirènes scientistes, des voix courageuses dans le camp séculier commencèrent à s’élever contre le monopole dogmatique du transformisme darwinien, voix qui vinrent conforter le combat mené par des hommes de science chrétiens incompris qui avaient osé défier l’établissement scientifique en rétablissant une vision du monde et une cosmogonie bibliques fondées sur la création ex-nihilo récente de tout l’ordre créé, la création spéciale et instantanée de tous les grands types d’organisation, le dessein intelligent et le catastrophisme diluvial qui constituait le paradigme géologique dominant avant que la doctrine uniformitariste de Charles Lyell eût pris le contrôle de l’interprétation géologique officielle au XIXe siècle.
Dans le même temps, de puissants écrits théologiques furent produits dans l’Église anglo-saxonne, réaffirmant sans concession l’autorité des Saintes Ecritures au-dessus de la pensée et de la raison humaines, même dans les sciences, lançant ainsi comme défi à l’Église, et en particulier aux théologiens et aux scientifiques chrétiens, de croire au mot à la Parole révélée. Le présent ouvrage du Dr Douglas Kelly, La doctrine biblique de la création et le dessein intelligent : Genèse 1:1 – 2:4 à la lumière du changement des paradigmes scientifiques, fait incontestablement partie de ces écrits caractérisés par la précision et la rigueur exégétiques et l’absolue confiance dans la suprême importance de la doctrine de la création, « tête de la philosophie divine », comme l’exprimait le réformateur strasbourgeois Wolfgang Capiton dans son Hexameron de 1539.
Le public chrétien francophone qui, en grande partie, ignore tout de l’histoire de l’interprétation scripturaire de la Genèse et les enjeux de la question, ne tardera pas à découvrir, sans doute avec surprise, que si on laisse les Ecritures parler d’elles-mêmes et rendre témoignage aux œuvres du Créateur, une autre vision prendra place, vision différente de celle qui lui a été imposée depuis bien longtemps par l’environnement scientifique et culturel français façonné par l’esprit des Lumières. Une image plus nette de la gloire de Dieu émergera enfin, et illuminera sa vision de tout l’univers et des desseins de Dieu, des origines jusqu’à la consommation finale. Nous croyons, avec le Dr Douglas Kelly, que lorsque ceci se produira, s’enclenchera comme un renouveau :
« Au moment où notre schéma de pensée s'accorde à nouveau avec la vérité de l’Écriture Sainte, le psalmiste nous promet que « par ta lumière nous voyons la lumière » (Psaumes 36:10). Ainsi, tout un monde de nouvelles découvertes, d'interconnexions et de surprenantes significations s’ouvre devant nous, dans les sphères de la culture et de la science. Cette réjouissante progression rappellera peut-être un peu l'épanouissement d’une fleur magnifique. Ce sera un renouvellement de la vie morale et culturelle, lorsque des millions de gens qui vivent actuellement comme des moribonds dans le même sécularisme en décomposition que celui de l’ancien Empire romain, seront comme lui libérés par une puissante vague de résurrection. La résurrection spirituelle, morale et culturelle était, à cette époque, devenue possible en sortant les hommes de l’aveuglement dû à l'immersion exclusive dans un système de pensée séculier; leurs yeux s'étaient alors tournés vers les véritables desseins du Créateur-Rédempteur. » (p.253-254.)
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Douglas Kelly, La doctrine biblique de la Création et le Dessein Intelligent : Genèse 1:1 – 2:4 à la lumière du changement des paradigmes scientifiques.
Traduit par le DrIr André Coste, physicien à la retraite, apologète autodidacte, et Christiane Pagot, traductrice de Francis Schaeffer et professeur d’anglais à la retraite.
Éditions La Lumière, 1ère édition, février 2011, 270 pages. Imprimé aux États-Unis par Lulu.com.
ISBN : 978-2-9538885-0-8. Dépôt légal : mars 2011.
Couverture souple.
Prix : 11,04 euros.
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